Histoire
ÉVEIL NATIONAL
Ce terme désigne à la fois la période historique (XVIII – XIX siècle) et les créations artistiques marquant l’avènement d’un art véritablement bulgare, ainsi que la naissance et le développement d’ un mouvement organisé pour la libération de la Bulgarie. On rencontre souvent, pour désigner cette période et ces phénomènes socioculturels, les termes de Renaissance ou bien Renaissance bulgare, mais ces derniers ne sont pas très appropriés étant donné qu’ils peuvent créer des confusions et des équivoques avec la Renaissance européenne.
La lutte des Bulgares pour l’indépendance continue durant toute la domination étrangère.
En 1762 le moine Païssi de Hilendar écrit et publie l’ Histoire slavo- bulgare qui marque le renouveau de la conscience nationale bulgare et qui est considérée comme la première manifestation de l’Éveil national. C’est une période de changements radicaux dans toutes les sphères de la vie sociale, économique, politique et culturelle qui continue plus d’un siècle. Les changements intervenus dans le domaine de la culture et de la vie intellectuelle vont dans deux sens : le mouvement d’éducation du peuple bulgare et la lutte pour une Église indépendante. Ces processus vont de pair avec les premières tentatives des Bulgares de s’organiser et de faire une révolution nationale contre les oppresseurs. L’objectif final est le rejet de la dépendance étrangère et la proclamation d’un État bulgare indépendant.
L’Insurrection d’avril, organisée par le Comité central révolutionnaire bulgare, éclate le 20 avril 1876 et marque le point culminant du mouvement bulgare de libération nationale. Le soulèvement, écrasé dans un bain de sang (30 000 Bulgares sont massacrés), attire enfin l’attention de l’Europe sur le sort des Bulgares. En août 1876 Victor Hugo s’indigne dans un article publié dans Le Rappel: «On massacre un peuple ! (…) Aura-t-il une fin le martyre de ce peuple héroïque ? Il est grand temps que la civilisation l’interdise ! » La violente répression menée contre les insurgés et contre tout le peuple bulgare, l’écho des actes barbares des Turcs en Europe donnent lieu à la Conférence de Constantinople où toutes les grandes puissances reconnaissent pour la première fois le droit des Bulgares d’avoir leur État dans les frontières ethniques déjà tracées par la lutte pour une Église indépendante. Ainsi donc, l’Insurrection d’avril, bien qu’elle fût un échec sur le plan militaire, constitue le succès politique le plus important de la nation bulgare jusqu’à ce moment. Le refus du gouvernement ottoman de se soumettre aux décisions de la Conférence de Constantinople conduit à la guerre Russo-turque (1877-1878). Des volontaires bulgares se joignent aux armées russes et roumaines. Après de rudes combats, la victoire des Russes entraîne la libération de la Bulgarie.
Ce terme désigne à la fois la période historique (XVIII – XIX siècle) et les créations artistiques marquant l’avènement d’un art véritablement bulgare, ainsi que la naissance et le développement d’ un mouvement organisé pour la libération de la Bulgarie. On rencontre souvent, pour désigner cette période et ces phénomènes socioculturels, les termes de Renaissance ou bien Renaissance bulgare, mais ces derniers ne sont pas très appropriés étant donné qu’ils peuvent créer des confusions et des équivoques avec la Renaissance européenne.
La lutte des Bulgares pour l’indépendance continue durant toute la domination étrangère.
En 1762 le moine Païssi de Hilendar écrit et publie l’ Histoire slavo- bulgare qui marque le renouveau de la conscience nationale bulgare et qui est considérée comme la première manifestation de l’Éveil national. C’est une période de changements radicaux dans toutes les sphères de la vie sociale, économique, politique et culturelle qui continue plus d’un siècle. Les changements intervenus dans le domaine de la culture et de la vie intellectuelle vont dans deux sens : le mouvement d’éducation du peuple bulgare et la lutte pour une Église indépendante. Ces processus vont de pair avec les premières tentatives des Bulgares de s’organiser et de faire une révolution nationale contre les oppresseurs. L’objectif final est le rejet de la dépendance étrangère et la proclamation d’un État bulgare indépendant.
L’Insurrection d’avril, organisée par le Comité central révolutionnaire bulgare, éclate le 20 avril 1876 et marque le point culminant du mouvement bulgare de libération nationale. Le soulèvement, écrasé dans un bain de sang (30 000 Bulgares sont massacrés), attire enfin l’attention de l’Europe sur le sort des Bulgares. En août 1876 Victor Hugo s’indigne dans un article publié dans Le Rappel: «On massacre un peuple ! (…) Aura-t-il une fin le martyre de ce peuple héroïque ? Il est grand temps que la civilisation l’interdise ! » La violente répression menée contre les insurgés et contre tout le peuple bulgare, l’écho des actes barbares des Turcs en Europe donnent lieu à la Conférence de Constantinople où toutes les grandes puissances reconnaissent pour la première fois le droit des Bulgares d’avoir leur État dans les frontières ethniques déjà tracées par la lutte pour une Église indépendante. Ainsi donc, l’Insurrection d’avril, bien qu’elle fût un échec sur le plan militaire, constitue le succès politique le plus important de la nation bulgare jusqu’à ce moment. Le refus du gouvernement ottoman de se soumettre aux décisions de la Conférence de Constantinople conduit à la guerre Russo-turque (1877-1878). Des volontaires bulgares se joignent aux armées russes et roumaines. Après de rudes combats, la victoire des Russes entraîne la libération de la Bulgarie.