Villes
Sofia
Bulgaria


Situation: Sofia, la capitale de la Bulgarie, est située à l’Ouest du pays, dans la plaine de Sofia, au pied de la montagne Vitocha, à 550 mètres d’altitude. La ville se trouve à 56 km de la frontière bulgare avec la Serbie, à 150 km de Plovdiv, à 450 km de Varna et à 400 km de Burgas. Sofia est à la fois le centre politique et culturel du pays, le principal centre d'échanges ainsi que le premier centre industriel du pays.

Population: officiellement, 1 267 098 habitants, en réalité, plus de 2 000 000 d’habitants.

Histoire: Par son histoire de 7 000 ans, Sofia est l'une des plus anciennes villes d’ Europe. Ses premiers habitants ont dû être attirés par les sources minérales thermales. On découvre aujourd’hui encore des vestiges de l’âge de pierre et de l’âge de bronze. En savoir plus...

Monuments principaux:

  • L’église Sainte-Sophie (Sveta Sofia) est construite sur les fondements d’églises plus anciennes de l’époque de la ville romaine Serdica. Selon la légende, l’origine de la première église Sainte Sophie (IVe s.) est liée à la vie de la princesse Sophia, parente de l’empereur Constantin le Grand, qui, après avoir fait des cures à Serdica, fit construire cette église, en tant que geste de gratitude. C’était l’église principale de la Nécropole de Serdica dont il reste aujourd’hui une partie de la mosaïque du sol, tandis que la mosaïque de l’autel, qui représente le Jardin d’Éden, est conservée au Musée archéologique national. L’église actuelle est construite par l’empereur byzantin Justinien au VIe siècle.À l’époque du Second Empire bulgare (XIIe -XIVe siècle), elle obtient le statut d’église épiscopale et donne son nom à la ville – Sofia, c’est-à-dire „sagesse”. Pendant la domination ottomane, elle est transformée en mosquée, les fresques du XIIe siècle sont détruites et des minarets sont construits. Au XIXe siècle, l’église est détruite à deux reprises par des tremblements de terre. Après la Libération, elle est restaurée comme une église chrétienne et il ne reste plus d’éléments de l’architecture musulmane. L'église à une nef, à la coupole cruciforme et à trois autels est l'un des plus importants monuments de l’architecture chrétienne des Balkans. Selon les croyances, l’énergie de Sainte Sophie protégeait le sanctuaire au fil des siècles contre les invasions et les sinistres naturels pour le conserver jusqu’à nos jours.

  • La rotonde Saint-Georges est considérée comme le plus ancien édifice conservé de la ville. Elle date de l’époque de l’empereur Constantin le Grand. L’église fait partie d’un ensemble architectural plus grand qui comprend une partie d’une ancienne rue romaine (sa canalisation est conservée), les fondations d’une grande basilique à trois nefs qui était probablement un édifice public, ainsi que des bâtiments plus petits dont l’un est muni du système romain de chauffage - l’hypocauste. Les spécialistes qualifient la rotonde comme étant une des plus belles constructions du quartier dit „de Constantin” à Serdica-Sredetz. C’est ici que se trouvait le palais où résidait Constantin le Grand. On estime que la rotonde était construite pour servir de monument funéraire de l’empereur, mais que par la suite elle aurait servi de lieu des réunions importantes du Concile œcuménique de Serdica. Au Ve siècle, la rotonde est détruite par les Huns, puis reconstruite comme une église orthodoxe. Au VIVe siècle, à l’époque de la domination ottomane, celle-ci est transformé en mosquée. La rotonde a été découverte en 1953 lors des travaux pour de la construction du bâtiment du Conseil des ministres.

  • La cathédrale Saint Alexandre Nevski est l'un des monuments culturels les plus remarquables de Sofia. Elle fut construite en hommage au tsar russe Alexandre II, dit „le tsar libérateur”, car en 1878 c’est l’armée russe qui libère la Bulgarie du joug ottoman. Les fondations de l’édifice furent jetées en 1882 et les travaux de construction s'achevèrent en 1912. La conception, œuvre de l’architecte russe Pomérantzev, est réalisée en style néo-byzantin, typique pour la Russie du milieu du XIXe siècle. Le temple, qui peut accueillir 5 000 personnes, représente un imposant édifice rond à cinq nefs et à coupole cruciforme. Il est peint par quelques grands artistes bulgares et russes. Les icônes, les fresques et les immenses candélabres, faits à Munich, sont d’une grande valeur. Le clocher, haut de 53 m, accueille 12 cloches fondues à Moscou. Dans la crypte de la cathédrale, située en sous-sol, sont exposées les meilleures icônes bulgares, ainsi que des iconostases, des fragments de fresques, d’estampes et des objets de culte datant de la période IXe-XIXe siècles.

  • L’église russe Saint Nicolas le Thaumaturge - ñonsacrée en 1914, elle était, jusqu’en 1917, l’église officielle de la mission diplomatique russe en Bulgarie. Jusqu’à présent, l’église continue d’être un centre de la vie spirituelle des émigrés russes, mais elle est fréquentée aussi par les Bulgares. C'est un exemple représentatif de l’architecture russe, construit d’après la conception de l’architecte Préobrajénski, auteur des églises orthodoxes de Tallin et de Florence.

  • La cathédrale Sainte Nédélia est située sur la place portant le même nom en plein centre ville. Elle est dédiée à la sainte martyre Kiriakia (Dimanche, en grec). On suppose que le premier sanctuaire a cet endroit fut construit au Xe siècle. Au XIXe siècle, lorsque la ville devient la capitale du pays, l’église est rénovée et restaurée à fond. En 1925, la cathédrale est détruite en partie par l'un des plus grands actes terroristes en Bulgarie (un attentat à la bombe effectué par les communistes pendant l’office religieux le samedi du Pâques), et il a fallu la reconstruire. C’est ainsi qu’en 1933 est inauguré une église presque neuve dont la coupole centrale s’élève à une hauteur de 31 m. Les fresques datent du début des années 1970.

  • Le Théâtre national Ivan Vazov existe depuis plus de 100 ans. Il porte le nom d’un des plus grands écrivains bulgares. L'institution s’est imposée comme le haut lieu théâtral du pays par son activité intense et ses spectacles de grande envergure. L’édifice dessiné dans le style néobaroque par deux architectes viennois, Helmer et Fellner, également auteurs de l’Opéra de Zagreb (Croatie), du Théâtre National de Bratislava (Slovaquie), de l’Opéra d’ Odessa (Ukraine), ne manque pas d’allure et est connu par son excellente acoustique.

  • Le Musée national d’ histoire fut ouvert en 1981 à l’occasion du 1 300e anniversaire de la fondation de la Bulgarie (681). Depuis l’an 2000, le musée occupe une ancienne résidence gouvernementale de l’époque communiste située au pied de la montagne Vitocha. C’est un des plus riches musées au Balkans, disposant de plus de 650 000 pièces et d’archives considérables de documents historiques et archéologiques. Les collections du musée contiennent des objets et des monuments datant de périodes différentes – à partir de l’époque préhistorique jusqu'à nos jours. Ici sont exposés les trésors thraces les plus impressionnants à noter le trésor d’or de Panagiurichté, le trésor d’or de Rogozen, les trésors de Borovo, de Kralevo, de Letnitza, ainsi que plusieurs objets représentant des offrandes funéraires en or trouvés lors des fouilles de tombeaux traces parmi lesquels les plus remarquables sont ceux qui proviennent du tumulus Mogilanska mogila à proximité de la ville de Vratza. Dans le Musée on peut voir aussi des objets d’or finement ciselés provenant de la nécropole chalcolithique de Varna (IVe siècle av. J.-C). L’exposition du musée reflète les grands moments de l’histoire de la Bulgarie. La visite de ce musée est très utile pour ceux qui voudraient comprendre l’histoire de ce pays ancien, mais elle est aussi un vrai plaisir artistique en raison de la valeur exceptionnelle des objets exposés.

  • Le Musée d`archéologie œuvre pour l'étude et la préservation de la culture matérielle et immatérielle des tribus et des peuples qui vivaient sur les terres bulgares depuis l’Antiquité. Grâce à son potentiel de recherche et à ses collections, c’est la plus grande institution de recherche archéologique en Europe du Sud-Est. Le musée est aménagé dans l’édifice de la mosquée Bujuk. Officiellement ouvert au public en 1905, le musée fonctionne dans son état actuel depuis 1949. Il comprend cinq sections chronologiques et thématiques, notamment la préhistoire, l’archéologie thrace, l’archéologie antique, l’archéologie médiévale, la numismatique et l’épigraphie. Le musée est le centre le plus important de conservation et de restauration dans le pays. Il joue un rôle pilote dans les fouilles archéologiques sur le terrain. Parmi les pièces maîtresses de la collection il faut citer le trésor thrace de Valtchitran (le tresor le plus grand qui soit trouve sur le territoire bulgare – contient 13 objets d’un poid total de 12,5 kg datant de la periode XVe– XIIe siècle av. J.-C); le masuqe de Terres (masque en or provenant du tumulus antique “Svetitzata” à proximite de la ville de Chipka); tête en bronze du souverain thrace Sevt III.

  • La Galerie nationale des beaux-arts existe depuis 1892. Occupe l’édifice de l’ancien palais royale. Ici sont exposées plus de 3000 œuvres reflétant le développement des beaux arts en Bulgarie de la libération du joug turc jusqu’au années 90 du XXe siècle. Le musée possède une collection de peinture bulgare moderne très complète – de Zahari Zograf à Dimitar Kazakov – Néron en passant par Yaroslav Véchin, Vladimir Dimitrov Maystora, Tzanko Lavrentov, Zlatiou Boyadjiev, Dechko Ouzounov, Nenko Balkanski, Bencho Obrechkov, Vasil Zahariev, Vera Nedkova, Georges Papazoff (Georgui Papazov), Svetlin Roussev.

  • La Galerie nationale des arts étrangers – le musée, situé à proximité de la cathédrale Saint Alexandre Nevski, est fondé en 1985 en tant que musée dans lequel sont exposées les collections de la fondation „Saints Cyrille et Méthode”. C’est un musée sans pareil sur la péninsule balkanique. Le musée expose des œuvres d’art d’Inde, de l’Afrique et du Japon ainsi qu’une collection très intéressante quoique un peu hétéroclite d’art européen : y sont représentés Rembrandt, Jan Van Goyen, Van Dyck, Goya, Salvador Dali, Picasso, Renoir, Henri Manguin, Maurice Asselin, Henry Moret, Marcel Gromaire, Auguste Herbin, André Lanskoy, Bernard Buffet, ainsi que les Bulgares Jules Pasquin et Georges Papazoff (Georgui Papazov).

  • L'Église de Boyana: est située au pied de la montagne Vitocha, dans le village de Boyana, à une dizaine de kilomètres de la capitale. C’est un des symboles culturels de Bulgarie témoignant de l'apport considérable de l'art médiéval bulgare à la tradition artistique européenne. Les fresques de l’église datant de 1259 sont considérées en tant que présages de la Rennaissance à cause de la profondeur psychologique et du réalisme des personnages et des scènes. Ån 1979 l’église de Boyana est inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. En savoir plus